Informatique distribuée et a-centrée - Vision S3CA

Par Olivier Haas janvier 10, 2023

La décentralisation de l’informatique est un mouvement de fond : depuis les applications tournant sur de “grands systèmes” centraux (ex. IBM CICS-DB2), jusqu'à l’informatique d’aujourd’hui virtualisée et nuagifiée, un principe opératif est bien la décentralisation, la distribution, la fluidification. Toutefois il subsiste de gros serveurs centraux.

- La décentralisation peut-elle poursuivre sa progression ? Ou bien subsistera-t-il toujours de domaines de l’informatique qui lui résisteront ?

- Quelles sont les directions à donner à ce mouvement de décentralisation ?


1. Analyse de l'état de l’art
2. Notre vision


 
 

1. Analyse de l'état de l’art

  • La centralisation obéit d’abord aux nécessités techniques : proximité de l’unité de calcul, proximité des disques.
  • L’abstraction croissante permet la fluidification de l’artefact informatique. Exemple : un composant Java peut tourner, grâce à la JVM, sur toute plateforme pour laquelle existe une implémentation de cette JVM.
  • Comme autre principes permettant cette fluidification, on a la méta-modélisation et la normalisation.
  • Parmi les principes fondateurs d’internet, on compte la décentralisation, à laquelle, en définitive, les GAFAM contreviennent, puisqu’ils re-centralisent.
  • On peut observer des tentatives de décentralisation, plus ou moins parfaites : chaînes de blocs (blockchain),
  • L'émergence des objets connectés (IoT) signifie également une “atomisation” des architectures, résultant nécessairement en une fluidification de l’information.

 
 
 

2. Notre vision

  • La bande passante disponible aujourd’hui (fibre, 5G) permet le transport d’objets complets.
  • L’Internet des Objets (IoT) est très clairement une manifestation de distribution, puisqu’un objet est un serveur, même minimaliste.
  • La progression des lambdas dans les langages impératifs opère une convergence vers une expression universelle des traitements.
  • Les lambdas peuvent également offrir une expression universelle des données - puisqu’un type peut formaliser aussi bien un traitement d’une donnée.

Pour les raisons précédentes, nous croyons que les architectures seront de plus en plus a-centrées, distribuées :